Philippe, Fils de Yi

Cela a commencé dans les années 1970 (ah, ce trésorier n’est pas si jeune…). Dans mon approche post soixante-huitarde et libertaire, divers outils de connaissance de soi me sont passés sous le nez vers mes 20 ans. Au détour de lectures hétéroclites, le livre jaune est apparu (Yi King, Traduction de Wilhem et Perrot) et la figure de tirage (dont je n’ai pas le souvenir) fut assez intrigante pour que je réitère l’expérience.

Par la suite, ce fut d’abord la curiosité de voir que des tirages incompréhensibles pour moi étaient en capacité d’être éclairés par la suite des événements réels qui se déclaraient. Ceci a donc encouragé chez moi l’archivage (bien modeste) de mes hexagrammes.

De « tiragites en tiragites », le pli fut pris de faire de ce livre un compagnon de voyage, un peu comme pour les rônins (samouraïs sans maître).

Que cela soit pour y voir plus clair, pour se calmer, pour avancer dans sa connaissance de soi, la déception n’a jamais été au rendez vous. La plus grande difficulté vient de soi même : savoir après l’apaisement initial, rester au plus près de son sujet. Et surtout accepter que le Yi réponde forcément à une question intérieure profonde mais pas exactement celle qui a été posée, souvent en élargissant l’approche…..

J’ai donc pratiqué quotidiennement et durant des années (plus de 40 pour être précis mais pas trop…), des tirages sur des sujets individuels et collectifs pour mes activités personnelles, associatives et syndicales.

Il y a quelques années, j’ai découvert la traduction de Pierre Faure (et C.Javary) et l’ai trouvé épurée de la misogynie du jaune et de son bain dans la divinité. Ceci me correspondait beaucoup plus. Je suis donc resté avec cet « outil » solitaire jusqu’à ce que je décide de suivre les conférences du dit Pierre Faure ainsi que ses « ateliers du mardi ». C’est sous cette dernière forme que je vous propose des rencontres collectives autour de vos tirages en essayant d’y engager une dynamique d’interprétation collégiale.

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